4 Commentaires
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Avatar de Elisabeth Mallengier

Hello ! J’ai vĂ©cu une expĂ©rience similaire Ă  bosser comme une folle en toute illĂ©galitĂ© (les pointeuses, c’est surfait) et Ă  penser

1/ que c’était normal

2/ que c’était moins le problĂšme

3/ qu’en Ă©tant plus compĂ©tante, je bosserais moins

Il m’a fallut 1 ligament et un mois d’arrĂȘt pour me rendre compte du problĂšme du raisonnement, et une reprise Ă  mi-temps pour ĂȘtre sure de moi et partir.

Quand je suis partie, on m’a dit que j’étais vraiment un Ă©lĂ©ment fiable et dynamique
 alors qu’on m’avait fait sentir comme une merde tout du long.

Merci pour ce beau poste qui retranscrit si bien la perversion de ce type de systĂšme !

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Avatar de Mathilde Dehame 🍋

Merci Elisabeth ! C’est vrai que c’est assez dingue que ça finisse par rĂ©ussir Ă  nous faire douter de tout. C’est un des premiers pas Ă  faire aprĂšs une expĂ©rience pareille : dĂ©jĂ  rĂ©aliser que c’est le systĂšme qui est en cause et pas toi. Et le souci c’est que notre culture est encore trĂšs peu consciente de ça et beaucoup de gens sont culpabilisĂ©s parce que mĂȘme certains professionnels qu’ils rencontrent ne vont pas forcĂ©ment avoir cette vision et les laisser dans cette croyance que ce sont eux qui sont faibles / inadaptĂ©s
 Bravo d’avoir rĂ©ussi Ă  t’en rendre compte plus vite. Moi ce n’est qu’à posteriori en dĂ©couvrant que des gens travaillaient sur la question du stress au travail, ce qui voulait donc dire que s’il y avait quelque chose Ă  y faire, ce n’était pas moi le problĂšme au fond, c’était beaucoup plus courant que ça. Il n’y a que lĂ  que je me suis sentie comprise. Et encore sauf une prof qui considĂ©rait qu’étant Ă©tudiante, ce n’était pas encore le Travail donc
 oĂč est le problĂšme ? C’est aussi Ă  cette question que mon article rĂ©pond. J’espĂšre que plus de personnes en risques psychociaux puissent recevoir plus d’écoute adaptĂ©e, mĂȘme quand ça n’est pas le cas courant.

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Avatar de Elisabeth Mallengier

En effet c’est un cheminement. Ça ne m’est pas tombĂ© dessus, j’ai d’abord rĂ©ussi Ă  m’en rendre compte dans ce poste spĂ©cifiquement. C’est bien aprĂšs et notamment quand j’ai Ă©tĂ© formĂ©e en coaching pro que j’ai commencĂ© Ă  comprendre que tout le systĂšme foirait. Mais lĂ  encore, le lien avec ma situation Ă  moi a demandĂ© pas mal de rĂ©flexion ! Je te rejoins, la sociĂ©tĂ© normalise ce problĂšme et c’est un des points qui fait que le burn out a mis tant de temps Ă  ĂȘtre reconnu
 et il n’est pas encore compris par tous les mĂ©decins, certains te disent juste que « c’est normal d’ĂȘtre stressĂ©, tout le monde l’est đŸ‘Â Â»

C’est en rĂ©ponse Ă  ça que j’ai trouvĂ© mon activitĂ© actuelle d’ailleurs. Mais j’ai la sensation qu’on a encore du boulot en entreprise pour arriver Ă  sensibiliser Ă  ces sujets du stress, du burn out et de la prise en compte de la santĂ© mentale comme un enjeu pro (et pas « de la responsabilitĂ© du salariĂ© parce qu’on n’en peut rien si il est pas heureux »)

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Avatar de Mathilde Dehame 🍋

Ah oui ça tellement
 parce que le modĂšle courant du travail est faussĂ©. C’est aussi l’autre grand pan de mon activitĂ©, j’interviens en entreprise sur ces questions (je suis psychologue du travail et ergonome). Mais souvent la demande est trĂšs trĂšs tardive, on ne voit pas le problĂšme parce qu’on ne cherche pas au bon endroit.

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