Trouver le bon rythme quand on est entrepreneur
A la poursuite de la bonne structuration du temps ... dans le respect de ses besoins
Bonjour cher·e·s abonné·e·s ! Et bienvenue aux nouveaux, merci âșïž ! Câest toujours Ă©tonnant de voir de nouvelles personnes arriver ici, mĂȘme quand je nâai pas publiĂ© du tout du mois dernier. Mais ça me fait trĂšs plaisir.
Ca me fait tellement de bien de vous Ă©crire⊠mĂȘme si je ne sais toujours pas pourquoi. Peu importe, en fait !
Câest Ă©trange comme pour certaines choses importantes, il nây a pas de pourquoi. Câest juste comme ça. Quand on aime quelquâun, on ne sait pas vraiment pourquoi. Quand on nâaime pas quelquâun, on sait dire pourquoi. Ecrire câest pareil. Jâen ai besoin. Pourquoi ? MystĂšre. Et tant pis !
Dans cette news, on va parler de :
les actus Te presse pas le citron đ
mon bilan de lâannĂ©e en cours
et cette question de trouver le bon rythme, quand on est entrepreneur principalement (mais peut-ĂȘtre peut-il y avoir la mĂȘme dans les postes Ă responsabilitĂ© mĂȘme salariĂ©s, ou avec revenus variables âŠ)
đ Les actus du citron
La newsletter Ă©volue de nouveau un peu, je vous lâĂ©cris, comme ça, je vais devoir mây tenir ! Suspense⊠!
Jâai dĂ©couvert il y a peu, que je suis sans doute concernĂ©e par quelques troubles du spectre .. TDA/H. Je ne lâimaginais pourtant pas du tout⊠mais bref. Câest un peu une rĂ©volution pour moi. Etre diagnostiquĂ©e ou pas, au final, nâest pas tant la question (et je nâai pas envie dâencombrer les collĂšgues neuropsy qui croulent dĂ©jĂ sous les demandes pour plein dâenfants qui en ont beaucoup plus besoin que moi qui peux chercher mes propres pistes). LâintĂ©rĂȘt est surtout de se centrer sur les problĂ©matiques qui y sont liĂ©es, et il y en a en tout cas une bonne petite sĂ©rie dans lesquelles je me reconnais (mĂȘme si je ne rentre pas non plus tout pile dans toutes les cases.. lĂ non plus !! đ€Ł). Et, de fait⊠câest une piste de recherche dâamĂ©liorations pour les rĂ©soudre, parce que ça donne au moins un cadre sur lequel sâappuyer pour chercher des outils, qui, pour une fois, pourront peut-ĂȘtre ĂȘtre applicables pour moi, et ⊠les autres personnes cĂąblĂ©es dans le mĂȘme style !
Je recentre donc la newsletter sur ce thĂšme et, de façon gĂ©nĂ©rale, lâacceptation de soi quel que soit son format de cerveau, pour trouver comment sâorganiser au mieux avec, mĂȘme sâil paraĂźt parfois incontrĂŽlable. Jâai tellement lâimpression dâavoir dĂ©couvert une mine dâor en me rendant compte de ça, que je trouve ça juste passionnant et je pense comprendre enfin pourquoi des problĂ©matiques que je trouve importantes, Ă©nervantes, ne trouvent aucun Ă©cho chez certains⊠ce nâest pas que ça nâest pas intĂ©ressant pour les autres, câest juste que tout le monde nâest pas concernĂ©. Alors que Ă©videmment, moi, dans ma propre ânormalitĂ©â.. je pensais quâon avait un peu tous le mĂȘme souci : eh bien, apparemment pas. Du coup, mettre un terme qui englobe ce type de problĂ©matique, ça permet au moins de cibler et chercher Ă creuser des outils pour ceux qui pensent aussi assez hors des cases !
Donc je vais surtout parler de santĂ© mentale, de neuroatypie, tout ça en lien avec le travail, en gĂ©nĂ©ral, lâentreprenariat toujours, aussi, mais pas que. DĂšs lâinstant oĂč notre cerveau ne nous permet pas de fonctionner comme nous le voudrions (donc en fait⊠dans beaucoup de cas !! đ€Ł)
Et, majeure Ă©volution, je crĂ©e aussi une vraie partie premium, un peu plus cadrĂ©e : lâidĂ©e est de faire des dossiers thĂ©matiques assez fouillĂ©s, si jây arrive, chaque mois sur un thĂšme autour de toutes ces questions de fonctionnement de notre cerveau un peu bizarre, pour :
expliquer le sujet, dâoĂč ça vient (en tout cas ce quâon en sait)
fournir une fiche rĂ©capitulative de sensibilisation pour expliquer le problĂšme aux autres, et ĂȘtre mieux compris (je vois bien que câest souvent ça le premier Ă©cueil : dĂ©jĂ mettre un mot sur les choses, et que lâextĂ©rieur arrive Ă comprendre, pour ne pas augmenter encore la culpabilitĂ© ressentie⊠sur quelque chose oĂč on nây peut rien, ou en tout cas, oĂč se torturer avec ne va pas aider)
proposer des outils ou des pistes concrĂštes pour avancer sur le problĂšme.
Je ne peux pas promettre de solutions miracles, il nây en a pas toujours, et je ne revendique pas de tout connaĂźtre sur le sujet non plus. Jâapprends, en mĂȘme temps que je creuse les sujets et que je vous les partage. Jâessaie des choses, mes client·e·s / patient·e·s aussi, parce que le savoir existe, mais il est encore loin dâĂȘtre universellement connu et en plus, ce nâest pas un trouble unique mais des tas de formes variĂ©es, ce qui va pour lâun ne va pas forcĂ©ment pour lâautre ! LâidĂ©e est donc dâavoir de la mĂ©thode pour comprendre, et diverses pistes Ă essayer, amĂ©liorer, adapter⊠dâailleurs, jâaimerais aussi que la partie discussion en ligne permette ces Ă©changes et enrichisse ce que je peux proposer.
Dans les prochaines dossiers Ă venir, jâai en tĂȘte, pas forcĂ©ment dans lâordre :
le TDA/H, en gĂ©nĂ©ral, simplement dĂ©jĂ comprendre ce que câest ce truc, vous verrez ⊠câest un peu plus large que juste ĂȘtre un enfant agitĂ©
la phobie scolaire ou refus scolaire anxieux (qui elle-mĂȘme peut ĂȘtre connectĂ©e à çaâŠet nâest pas bien loin du burn-out non plusâŠ)
des séries de problématiques souvent retrouvées (mais pas que) dans le TDA/H :
la procrastination / difficultĂ© Ă passer Ă lâaction
la dispersion - difficultĂ© Ă prioriser + impulsivitĂ© (on pourrait la rapproche du syndrome de lâobjet brillant)
la cĂ©citĂ© temporelle (vous savez⊠la difficultĂ© Ă identifier le temps rĂ©ellement nĂ©cessaire pour faire quelque chose, ou oublier carrĂ©ment le temps qui passeâŠ)
Et autres sujets qui croiseront ma route dâici lĂ (le problĂšme Ă©tant⊠de se centrer sur 1 ! đ€Ł).
Dâailleurs petit sondage :
NâhĂ©sitez pas Ă me dire en commentaire ce que vous en pensez ! Et si vous voyez dâautres thĂšmes aussi !
đMon bilan de cette annĂ©e Ă ce stade
2025 aura Ă©tĂ© ⊠compliquĂ©e. Bien chargĂ©e, pleine de dĂ©couvertes aussi⊠De la transition Ă la clĂŽture dâune entreprise, oĂč jâai sans doute fait une overdose dâadministratif !
LâannĂ©e de la transition aussi, vers quasi uniquement de lâaccompagnement individuel, avec ses avantages (ĂȘtre plus dans lâaction, en continu), et ses inconvĂ©nients aussi⊠avec des pĂ©riodes surchargĂ©es, et dâautres creuses, pas toujours trĂšs Ă©videntes Ă rĂ©guler, et avec des revenus Ă©galement en dents de scie, et surtout, moindres. La sensation de trop zapper aussi entre les personnes. Câest beaucoup, suivre une cinquantaine de personnes simultanĂ©ment.
Du coup, dans lâensemble, malgrĂ© des vacances dâĂ©tĂ© ressourçantes, jâĂ©tais Ă©puisĂ©e dĂšs la fin septembre. Jâai traversĂ© encore un gros creux⊠surtout au vu de lâĂ©nergie que jâai dĂ©pensĂ©e cette annĂ©e, dans les accompagnements eux-mĂȘmes, dans la communication, mon repositionnement de septembre, un nouveau site, plein de projets⊠et le peu de rĂ©sultats qui en revenait, mĂȘme financier ⊠plus des soucis perso⊠cela mâa vraiment complĂštement drainĂ©e. En gros, jâĂ©tais en prĂ©-burnout.
Cette semaine de vacances que je termine mâa au moins permis de relĂącher et faire le point. Prioriser, justement. Du vide et du relĂąchement est sorti un recentrage. Si je suis bien quand je passe une partie de mon temps Ă Ă©crire et Ă apprendre, mais que ça nâest pas rentable comme ça⊠alors, il faut faire du temps Ă Ă©crire et apprendre une activitĂ©. Cela va aussi avec un objectif que jâavais : vendre moins mon temps, mais aussi autre chose, et pouvoir vivre de transmettre, accompagner plus de personnes aussi, diffĂ©remment. Câest un gros risque, vendre juste son temps, et câest difficile Ă Ă©quilibrer. Surtout sur le marchĂ© du soin⊠qui est bien loin dâĂȘtre aussi rĂ©munĂ©rateur que les mĂ©tiers techniques !
On verra ce qui en sortira, mais quoi quâil se passe, jâen ai besoin. Il faut que je puisse continuer Ă apprendre, parce que je suis encore en apprentissage, et jâai besoin dâĂ©crire, partager, transmettre. Autant crĂ©er un pan dâactivitĂ© qui fasse que tous ces aspects se nourrissent les uns les autres ! DâoĂč la nouvelle branche de ma newsletter. JâespĂšre quâelle intĂ©ressera et que du monde suivra, mais je le pense, parce que jâĂ©cris ce dont jâaurais eu besoin si jâĂ©tais de lâautre cĂŽtĂ© du clavier. Un espace dâacceptation, de rĂ©flexion, dâapprofondissement, dâinformations que jâespĂšre claires et utiles. A suivre !
â±ïž Trouver le bon rythme
Cela nous amĂšne directement Ă cette question de rythme, difficile Ă trouver, je trouve, quand on est Ă son compte. Peut-ĂȘtre aussi quand on est salariĂ©, si on a peu ou pas de prescrit, qui te donne un cadre.
Je nâai pas le souvenir dâavoir eu autant de difficultĂ©s avec ça avant. Quand jâĂ©tais Ă lâhĂŽpital1⊠oui et non. En service, câest relativement simple : il y a un horaire de dĂ©but, on suit le rythme imposĂ© par la âvisiteâ, qui demande quâon ait prĂ©parĂ© les dossiers avant, et ensuite, on fait le reste de ce quâon a Ă faire quand on peut dans le reste de la matinĂ©e, dont la fin est Ă peu prĂšs dĂ©finie aussi dans notre planning. En garde, il y a une heure de dĂ©but et de fin, et Ă lâintĂ©rieur, on travaille au rythme des patients et des examens, on examine, on lance tout ce quâil y a Ă lancer, on attend que ça revienne. En SAMU, câest encore plus simple sur le temps : on sort quand ça sonne. Quand on revient, on attend, et on fait ce quâon veut de ce temps. Pour le reste, les Ă©tudes ⊠câĂ©tait simplement supposer remplir tout le reste, hormis manger et dormir (mĂȘme si ça rognait beaucoup sur dormir aussi). Mais en gros pas trop de choix. Donc ce nâĂ©tait pas compliquĂ©, par contre je mây suis Ă©puisĂ©e, sans le sentiment que jâaurais pu faire quoi que ce soit diffĂ©remment.
Ensuite dans mes 2 premiers vrais postes de salariĂ©e2, la mission et les horaires Ă©taient clairs; en service de santĂ© au travail, je faisais les missions au fur et Ă mesure quâelles arrivaient, je prĂ©parais, je prenais le temps dont jâavais besoin pour faire les choses correctement, mĂȘme si au fur et Ă mesure, jâai trouvĂ© de gagner un peu de temps sur les choses qui se ressemblaient; Ă lâARACT, le temps Ă©tait programmĂ© pour toute lâannĂ©e pour les projets, ça pouvait ĂȘtre enfermant mais ça donnait aussi un repĂšre. La journĂ©e Ă©tait de toute façon encadrĂ©e par un dĂ©but et une fin, dans les 2 cas, et si ça ne rentrait pas, câĂ©tait une question de revoir la charge de travail que jâavais.
Dans tous les cas, quel que soit le temps que tu prends, ton salaire tombe indiffĂ©remment. Ca nâest sans doute pas vrai pour les gens qui ont des primes ou commissions sur les rĂ©sultats; et les salariĂ©s de SCOP, qui ont une vue assez directe sur lâimpact de leur travail sur les rĂ©sultats de la sociĂ©tĂ©.
A son compte, câest trĂšs diffĂ©rent. On fait exactement ce quâon veut. Câest super. Surtout au dĂ©part, ça libĂšre, de se dire quâon peut faire la compta Ă minuit ou le week-end si on a envie, on est pas obligĂ© de faire 9h - 17h. On peut prendre 2h pour manger si on veut, si on rattrape par la suite, aller chercher sa fille Ă la sortie de lâĂ©cole. Etc. Oui, il y a vraiment une flexibilitĂ© oĂč on nâa besoin de demander Ă personne lâautorisation, tant que câest faisable pour que le job soit fait.
Mais ⊠au bon dâun moment, ça ne marche pas forcĂ©ment si bien que ça. En fin de compte, on ne sâarrĂȘte jamais vraiment. Ca continue tout le temps.
Pour parler de temps, je trouve pratique dâutiliser la mĂ©taphore du temps solide, liquide, et gazeux. Je ne connais pas son origine, mais je la trouve utile, depuis quâon me lâa transmise.
Le temps solide, câest celui qui a un moment clair posĂ© dans lâagenda, comme un rendez-vous. Une fois mis, il ne bouge pas sauf si on annule.
Le temps liquide, câest celui qui a une durĂ©e dĂ©finie, mais qui peut bouger. Par exemple, la compta. Il faut un certain temps pour sortir les factures du mois, câest assez prĂ©visible, en durĂ©e, et câest quand on veut relativement, avant une date prĂ©cise.
Le temps gazeux, câest celui⊠qui sâĂ©tend et prend toute la place qui reste ! Comme un gaz qui occupe systĂ©matiquement tout lâespace Ă sa disposition. Celui qui nâa pas une durĂ©e vraiment dĂ©finie, donc.
AprĂšs, ça dĂ©pend de notre modĂšle de travail aussi. Jâen ai connu 3 diffĂ©rents. Le tourisme, le conseil, et psychologue libĂ©rale.
Avec le tourisme, le temps se rĂ©partit entre les tĂąches directement avec les clients (accueils, dĂ©parts, petits-dĂ©jeuners) - solide; lâopĂ©rationnel rythmĂ© par les clients (mĂ©nage, approvisionnements) - liquide Ă solide; et tout le reste, sans planning spĂ©cifique : lâadministratif, la stratĂ©gie et gestion des prix (revenue management), la communication, le fonctionnement avec les canaux de distribution⊠et aussi ce qui dĂ©pend de la mĂ©tĂ©o : sâoccuper des extĂ©rieurs. La plupart de ces choses sans planning spĂ©cifique, sont aussi sans fin dĂ©finie : tu peux toujours communiquer plus, mieux, les extĂ©rieurs, tu as Ă peine fini le tour que tu peux recommencer parce que ça pousse tout le temps : gazeux. Tout le jeu devient : rĂ©ussir Ă essayer de planifier un peu toutes ces tĂąches de temps gazeux entre les temps solides mais sans manger quand mĂȘme tout ce quâil y a. Pas Ă©vident, bien quâon ne soit pas dans un modĂšle oĂč on vend son temps. Câest dur de fixer la limite : Ă partir de quand tu en as fait assez ? Lâindicateur, câest le remplissage du planning surtout. Ca se dĂ©finit mieux avec lâexpĂ©rience, quand mĂȘme.
Avec le conseil, le temps solide, câest celui des moments chez les clients, et câest surtout celui qui est rĂ©munĂ©rĂ©. La prĂ©paration, câest ⊠assez gazeux : tu peux toujours pousser plus lâanalyse, la rĂ©flexion, la prĂ©sentation pour que ça soit comprĂ©hensibleâŠtoujours des sujets Ă creuser, des façons dâanimer Ă trouver selon le contexte⊠mĂȘme avec lâexpĂ©rience. Et puis il y a le ⊠gazeux commercial : rĂ©pondre aux sollicitations et rĂ©diger des propositions. Tu ne sais jamais lesquelles seront les bonnes, valent la peine dâune rĂ©ponse ou pas, et si tu ne rĂ©ponds pas Ă celle-lĂ , est-ce quâil y en aura dâautres. Câest extrĂȘmement chronophage et imprĂ©visible, Ă loger⊠entre les temps solides. Plus tu as dâinterventions (et donc de chiffre dâaffaires prĂ©vu) et plus tu as de temps solides posĂ©s, donc moins de temps pour rĂ©pondre Ă de nouvelles demandes. Mais si tu ne rĂ©ponds pas Ă de nouvelles demandes, demain tu nâauras plus dâinterventions non plus ! Donc⊠il faut rĂ©pondre. Caser ce que tu peux sans rogner trop sur ton temps perso. En plus, tu ne peux pas avoir un planning fixe, donc les activitĂ©s hors travail⊠oublie les activitĂ©s collectives. On est toujours dans la lutte pour essayer de sĂ©curiser tes temps hors travail. Jâimagine que câest pareil si tu es salariĂ© en cabinet de conseil en fait⊠sauf si lâorganisation dĂ©coupe dâun cĂŽtĂ©, ceux qui rĂ©pondent aux demandes, et ceux qui produisent.
Et en psychologue libĂ©rale, il y a essentiellement du solide. Ca, câest pratique et beaucoup plus maĂźtrisable. Mais⊠tu vends ton temps, encore plus nettement que dans le conseil. Dans le conseil, tu vends des journĂ©es, Ă la fois sur site et de prĂ©paration. Tu as donc moyen quand mĂȘme de rĂ©guler un peu en faisant la prĂ©paration quand ça tâarrange plus, sans que ça change le chiffre dâaffaires directement. Les journĂ©es prĂ©vues, seront payĂ©es - sauf dĂ©calage exceptionnel, les temps de prĂ©paration aussi, mĂȘme si tu les fais le week-end parce que tu as dĂ» loger autre chose entre temps. En cabinet⊠chaque heure est vendue ⊠ou pas; si tu ne la fais pas, parce que tu as un lapin, ou que tu as un empĂȘchement ce jour-lĂ , malade, nâimporte : câest du temps qui aurait dĂ» ĂȘtre vendu qui ne reviendra plus, on ne peut pas re-fabriquer du temps Ă un autre moment. Tu as toujours la libertĂ© de modifier ton planning, ou aller Ă un Ă©vĂ©nement qui te plaĂźt, mais chaque chose que tu prends, se paye. Flexibilité⊠payante. AprĂšs, il nây a pas que ce temps solide, mais comme ailleurs, tous les autres temps : la formation, la prĂ©paration, et le package standard de lâentrepreneur : administratif, comm⊠De mĂȘme : tous ces temps, si tu veux les faire tenir dans un âtemps de travailâ dĂ©fini, il se prend sur le temps des sĂ©ances. Mais on en a besoin, aussi, de se former, de sâaĂ©rer⊠Donc⊠plus tu te formes, plus tu fais de la qualitĂ© en prĂ©parant, ou plus du veux faire du dĂ©veloppement en prĂ©parant des offres diffĂ©rentes, moins tu gagnes. Si tu ne fais que des consultations, tout le temps disponible, tu tâenfermes sans apprendre, et tu nâas pas le temps de crĂ©er. Et on sait que quand ça perd du sens⊠le burnout guette. DâoĂč lâĂ©puisement de beaucoup de professionnels libĂ©raux. Donc lĂ , tout le jeu câest dâarriver Ă garder un Ă©quilibre correct entre temps financĂ© et temps utile en dehors, qui consiste souvent en dĂ©penses en plus ! Donc là ⊠ce nâest pas tant une lutte pour garder ton temps perso, quâune lutte Ă lâintĂ©rieur du travail pour Ă©quilibrer entre temps qui finance (qui augmente ton salaire) et temps qui coĂ»te (qui diminue ton salaire mais augmente le sens de ton travail !).
LĂ , jâai passĂ© le dĂ©but de lâannĂ©e Ă beaucoup me former, communiquer, dĂ©velopper des projets⊠câĂ©tait chouette, mais je dois finir lâannĂ©e en remplissant lâagenda au maximum pour compenser. Jâai eu la douche froide quand je suis allĂ©e regarder les rĂ©sultats de lâannĂ©e ⊠et oui, jâai procrastinĂ© Ă aller les regarder !
Je commence donc ce mois de novembre avec cette question en tĂȘte de tenir le rythme pour la fin de lâannĂ©e, et dĂ©finir pour lâannĂ©e prochaine, quel va ĂȘtre le juste rythme Ă trouver ⊠Jâai testĂ© diffĂ©rents modĂšles de rĂ©partition de rendez-vous, jâen arrive maintenant Ă me dire quâil est crucial que je garde un temps entre chaque rendez-vous pour avoir le temps de prendre du recul sur le cas de la personne, bien consigner oĂč jâen suis dans la stratĂ©gie thĂ©rapeutique, sinon ⊠ça manque de sens. Et, comme je disais, crucial aussi de garder du temps pour apprendre et vous partager ce que jâapprends. Pour aussi sortir du modĂšle de juste vendre mon temps. Vous comprenez mieux pourquoi maintenant, je pense ?
đĄ Les idĂ©es Ă en garder
Trouver son rythme, ce nâest pas un luxe, câest une condition de survie.
Quand on est entrepreneur, la libertĂ© du temps est facilement un piĂšge qui te conduit au burn-out si tu ne trouves pas de contenant Ă ton temps âgazeuxâ ou lâĂ©quilibre de ton modĂšle.Le bon rythme nâest pas celui des autres.
Nous nâavons pas tous les mĂȘmes besoins, mĂȘme Ă lâintĂ©rieur du mĂȘme travail. Il faut pouvoir trouver quelque chose qui nous corresponde.Les indicateurs clĂ©s dâĂ©quilibre de son business, câest la rentabilitĂ©, et le sens.
Le tout est de trouver Ă ce que notre travail nous nourrisse intellectuellement et financiĂšrement, Ă la fois. Il nây a pas de recette toute faiteâŠAnalyser son temps entre solide, liquide, gazeux, aide Ă repĂ©rer comment il se structure et sur quoi on peut agir.
Et vous, comment se structure votre temps ? Votre modÚle économique est-il de vendre votre temps également, ou pas ? Ou seulement partiellement ? Comment cela impacte le sens de votre travail, et votre équilibre vie pro / vie perso ?
Jâaimerais vraiment savoir. Et est-ce que lâanalyse de mes cadres de temps vous aide Ă y voir plus clair dans le vĂŽtre ?
pour ceux qui me connaissent peu, jâai commencĂ© ma vie professionnelle par la mĂ©decine, plusieurs annĂ©es.
Ă lâhĂŽpital, je lâĂ©tais, mais ⊠sans cadre clair, sans contrat de travail⊠étudiante en mĂȘme temps⊠un statut bizarre avec un travail jamais fini !




